Biographie
Frédérique Tristant
Née le 07/05/1971
Vit et travaille à Arradon
Email : caltrist@free.fr
Frédérique Tristant, l’aquarelle autrement
« A mon grand regret, j’ai toujours affirmé que je n’étais pas sensible à l’aquarelle. Peut-être n’étais-je pas sensible aux sujets souvent représentés : des paysages plus ou moins lointains, des natures mortes…etc. Si j’expose pour la première fois le travail à l’aquarelle de Frédérique Tristant c’est que ses scènes me touchent. Des personnages vivants, un peu fatigués certes. La peau est là, subtile, discrète, sous les auréoles de la matière. L’artiste donne au médium une sorte de modernité, une deuxième vie.
Frédérique Tristant nous raconte, une histoire, notre histoire. De jour comme de nuit. “
Marie Jousse, galeriste
Portraits d’artistes dans l’atelier, Textes Dominique Picard, Editions Le bel été, 2016, extrait p.39.https://www.facebook.com/Frédérique-Tristant-222021917896532/
http://alicelivestyle.artiste-tristant.com
Epatant ! Enfin des couleurs ! L’art de Frédérique Tristant a de quoi nous mettre de bonne humeur ; voire nous requinquer.
Face à un monde assombri de gris et de noir, la créatrice nous promène et nous propulse dans son univers multicolore. Est-elle, elle-même, cette Alice aux pays des merveilles qu’elle projette d’une œuvre à l’autre ?
En tout cas, une Alice au pays des vermeils, cobalts, verts divers, orangés ensoleillés et rouges vifs. Etranges tableaux que l’on peut accrocher aux porte-manteaux puisqu’ils sont parfois montés sur cintres et même un peu cintrés.
Des objets habillés de papier crépon crépitent d’une vie qu’ils allaient perdre sans cela. Prolongation, re-vie, revue de robes, de sacs, de tongs, de tout. Le temps s’arrête dans l’instant. Et les natures mortes ne le sont pas. D’ailleurs, les Anglais disent « still lifes ». C’est ce que fait Frédérique Tristant, poétiquement : des « encore vivants ». Epatant.
Daniel Vignat
08.09.2015
Une écriture griffée.
Accrochée au mur, une longue bande de papier rendue translucide par le collage d’une autre feuille, emprisonne des bulles d’air et des fils rouges emmêlés. Le papier, l’encre, le fil, toujours de couleur rouge, la colle … constituent les matériaux d’une écriture dessinée, nerveuse comme la pulsation d’un corps vivant. Le travail de Frédérique Tristant s’élabore dans une solitude pleine, nourricière, nécessaire au surgissement de cette ligne qui court, tenue, comme on le dit d’une note de musique. On y entre par des petits livres, rouleaux serrés dans une boite peinte, livres pliés à la manière chinoise. Précieux mais pas fragiles, ils invitent au plaisir de la manipulation, à une délicate exploration, un voyage du bout des doigts. Ces livres, parfois minuscules, sont la trace d’histoires très personnelles, faites de mots griffés et de signes énigmatiques et universels. Ils enferment dans leurs plis, une mémoire enfouie « Anamnèse » en 2010, parle du souvenir de figuiers coupés, tout comme « Je crois encore entendre … la figue, cette petite gourde », livre de 4 pages, en 6 tomes, de 12cm sur 20cm et daté aussi de 2010. Le temps, celui de l’enfance, mais aussi celui d’aujourd’hui, et de demain, traverse l’œuvre, en constitue la chair. Tout, chez Frédérique Tristant est affaire de corps, de peau, d’empreinte, de trace, de suture … elle sécrète son œuvre, mais l’intime n’est jamais impudique. Dans la maison laboratoire, le regard du visiteur s’enhardit, s’étonne d’une forme accrochée au mur, ose s’aventurer plus loin, rassuré de n’être pas inquisiteur, déplacé. L’artiste ne met aucune frontière entre son œuvre et sa vie, juste des passages, fluides. On remonte le temps, les références sont à chercher du côté du cinéma, de la photographie. Des paysages en noir et gris, fossilisés, masqués, redessinés, côtoient de grands tirages retravaillés à la plume, grattés, lacérés, ouvrant des espaces sublimes et inquiétants. L’écriture-récit, enfin, est comme un prolongement du corps, de la pensée, une pratique vitale, quotidienne et absolument indissociable du dessin. Il nous faut maintenant rassembler les éléments de cet imaginaire en forme de strates déposées, cheminer dans les interstices de ce langage fait d’audace et de retenue, de doute et de détermination, avancer au rythme de l’œuvre en marche.
Marie Françoise Le Saux
Conservateur des musées de Vannes
Juin 2012
expositions
2018 – 2019
Exposition collective / Galerie Eugène / Laval / 15 nov – 26 janv
2018
« Intérieurs » / Exposition Collective / Galerie Eugène / Laval / Du 13 septembre au 27 octobre
2017
Année de recherches et de voyages
2016
» Sur-Mesure » / Sèvres Outdoors / Domaine nationale de Saint-Cloud / 15 avril-15 juillet
2015
« Catalogue MaIson + JardIn » / Le Kabinet du Livre / Le Kabinet / Bruxelles / 18-24 Avril
2014
« PAS à PAS » / Des artistes en campagne / Festival Land Art & Art Contemporain (77)
« Proto-Jardins » / Culture(s) et jardins / Biennale Art Contemporain La Route du Blé en Beauce (45)
2013
Structure en échiquier / Parcours d’Artistes / Exposition collective / Passerelles / Pontault-Combault (77)
éditions
2015 / 2012
Biennale Livres à voir / Sélection prix du public / Arras
« le don » / texte de Michel Dugué / L3V / mt – galerie / Langonnet
2011
6è Salon de la petite édition d’Artiste / Morlaix
formation
2009
Capes d’Arts Plastiques / Université de Haute-Bretagne Rennes II
2002
Docteur Sémiotique Visuelle / Université Michel de Montaigne Bordeaux III
Thèse sur film scientifique
enseignement
2005 – 2008
Analyse de l’image appliquée / L3 Arts et Communication / ESA Lorient
2000 – 2002
Sémiotique visuelle / DESS journalisme scientifique
voyages
2015 – 2016 Tenerife
2014 Bruxelles – Berlin – Amsterdam – Copenhague – Stockholm – Oslo
2013 Grèce
2011 – 2012 Minorque
2010 Corse
2009 Bogota
2008 Sicile
2007 Croatie
2006 Portugal